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Commission Energie
 
Parlement d'Ariège

L’énergie nucléaire 

Réacteurs actuels de fission nucléaire

L’uranium est la pierre angulaire du système nucléaire. Des mines étrangères d’extraction du minerai, à l’enfouissement ou stockage des déchets radioactifs, il va connaître "plusieurs vies".

Dans des conditions sanitaires pas toujours satisfaisantes, il sera manipulé, transporté et transformé à de nombreuses reprises pour devenir le combustible nucléaire utilisé dans les centrales, puis il deviendra un déchet qui restera radioactif et nocif pendant des centaines de milliers d’années, alors qu’aucune solution satisfaisante n’a encore été trouvée pour sa neutralisation.

D’autre part le nucléaire civil cache la bombe atomique et veut faire oublier qu’il s’est développé grâce aux technologies militaires, que l’armée a besoin des centrales nucléaires pour fabriquer le plutonium de ses engins de mort et que le secret stratégique qui entoure toute cette technologie conduit à un manque de transparence citoyenne sur toute la filière nucléaire. 
Les cuves des réacteurs se fragilisent sous l’effet du rayonnement. Et pas seulement les cuves puisque 4 réacteurs sont actuellement arrêtés à cause de fissures détectées ou redoutées dans leurs tuyauteries d’arrêt d’urgence. 

En 2026, 22 réacteurs auront atteint 40 ans, leur durée prévisionnelle d’exploitation. Malgré la construction à Flamanville d’un réacteur EPR d’un nouveau type sensé être plus sûr, qui, après bien des déboires techniques et un retard cumulé de 11 ans, devrait être mis en service en 2023, il n’y aura quand même pas assez d’installations en France pour subvenir aux besoins prévisionnels en électricité, et, si les projets délirants de développement de l’hydrogène et de la voiture électrique généralisée se concrétisaient, c’est de nombreuses réacteurs nucléaires qu’il faudrait alors construire.

La France se trouve donc maintenant à l’heure des choix : 

 

  -  Poursuivre l’exploitation des réacteurs au-delà de 40 ans,


  -  Construire de nouveaux réacteurs,


  -  Développer rapidement les énergies renouvelables : solaire,

     éolien, biomasse.


  -  Diminuer drastiquement notre besoin en électricité :

     sobriété et efficacité.

La fusion nucléaire : le projet ITER

« Le but d’un réacteur de fusion thermonucléaire est de domestiquer l’énergie de la bombe H »

Trente cinq pays du monde : ceux de l'Union européenne, l'Inde, le Japon, la Chine, la Russie, la Corée du Sud, les États-Unis, ainsi que la Suisse et le Royaume-Uni (en tant qu'États associés à la Communauté européenne de l'énergie atomique) se sont embarqués dans la construction d’un monstre qui ne sera quand-même seulement qu’un démonstrateur d’une technologie de fusion nucléaire.
 L’objectif est de parvenir à confiner un plasma pendant quatre minutes afin de vérifier si les noyaux d’hélium parviennent à maintenir la réaction en chaîne de la fusion nucléaire.
Il a déjà coûté plusieurs dizaines de milliards d’euros, nécessitant un financement international – bonjour la dépendance énergétique auprès de la finance internationale –  et vis à vis duquel certains scientifiques ont un point de vue très critique en terme de sécurité comme en terme de fonctionnement . 
Il s’agit du projet ITER « International Thermonuclear Experimental Reactor ».

 

Aspect technique

La fusion nucléaire consiste à porter des gaz de faible poids atomique (Deutérium et Tritium) à une température extrêmement élevée, 150 millions de degrés. A ces températures les gaz sont entièrement ionisés, c'est à dire que les atomes sont entièrement dissociés ; protons, neutrons, électrons sont devenus indépendants. Soumis à un champ magnétique intense, les particules chargées électriquement sont orientées pour se combiner en hélium alors que les neutrons électriquement neutres vont céder une quantité considérable d’énergie.
Pour réaliser cette fusion aucun matériau ne peut supporter une telle température aussi , le plasma ainsi obtenu doit-il être maintenu en lévitation à l'aide de bobines magnétiques qui seront parcourues par des courants électriques très intenses. Pour ce faire elles sont réalisées en matériaux supraconducteurs refroidis par le l'Hélium liquide (-269°C). Il est évident que pour obtenir ces températures et de l'hélium liquide, beaucoup d'énergie doit être dépensée.

Un problème important a été occulté ; il n’y a pas une, mais deux réactions de fusion dans le réacteur, car il faut remplacer le deutérium et le tritium consommés par la réaction. 

Pas de problème pour le deutérium facilement extrait de l’eau de mer, mais il  est prévu que le tritium – produit radioactif -  devra être synthétisé à l’intérieur de l’enceinte, ce qui sera fait grâce à un revêtement en lithium posé sur la première paroi et qui génèrera du tritium et de l'hélium, en absorbant au passage les neutrons émis par la fusion. 


La seconde réaction est donc : 
neutron + lithium => hélium + tritium + énergie

   (la réaction est exothermique)


Dans cette partie-là existe de nombreux processus très complexes potentiellement dangereux et qui n’ont jamais été validés expérimentalement.


Le lithium brûle dans l’air et explose au contact de l’eau.

Bilan énergétique

L’énergie produite par ITER est annoncée être dix fois celle injectée pour produire la réaction. C’est vrai, mais si on prend en compte la quantité d’énergie consommée pour faire fonctionner le réacteur, notamment son usine cryogénique géante, le bilan est beaucoup moins brillant.

Du fait de sa vocation expérimentale, Iter n’est pas raccordé à des turbo-alternateurs et ne produira donc pas d’électricité. Les premiers tirs de plasma avec deutérium et tritium ne commenceront qu’en 2035, une fois la machine assemblée, sa stabilité et son étanchéité testées. 
Un prototype de réacteur serait construit vers 2050, Demo, puis toute une filière de fusion nucléaire « à l’horizon 2070 ».

Toxicités, de la mine aux déchets

Iter prétend démontrer qu’avec son plasma auto-entretenu, ce futur réacteur aura « 50 mégawatts (MW) en entrée et 500 mégawatts en sortie », avec très peu de combustible et de déchets. Faux !

Le niobium

Les aimants  destinés à créer les gigantesques champs magnétiques de confinement du plasmas sont faits de deux alliages de métaux précieux : le niobium-titane et le niobium-étain ; 10 000 tonnes d’aimants supraconducteurs, les plus grands jamais conçus, sont en chemin vers Iter qui au total utilisera près de 450 tonnes de niobium. Et ce n’est qu’un réacteur expérimental.
Le principal producteur de niobium est le Brésil qui de ce fait augment sa capacité de production et le conduit à détruire les territoires les plus préservés de la forêt amazonienne et d’en exproprier les derniers habitants.

Le béryllium

Ce métal figure sur la courte liste des éléments naturels les plus toxiques au monde, aux côtés de l’arsenic et du mercure. Même inhalé à des doses infimes, il provoque deux maladies graves, la bérylliose et le cancer du poumon.
L’extraction et le raffinage du béryllium posent déjà d’épineux problèmes du seul fait de son extrême toxicité. S’y ajoute le fait que la plupart des gisements contiennent également de l’uranium et qu’on ne sait pas comment recycler ce béryllium une fois qu’il aura été irradié dans un réacteur de fusion.

Sources

 http://www.histoire-france-web.fr/Documents/nucleaire.htm


Jean-Pierre Petit : La face cachée d’ITER (pdf)


Reporterre : https://reporterre.net/Iter-les-promesses-polluantes-de-la-fusion-nucleaire-l-enquete-de-Reporterre


Réseau Sortir du Nucléaire (pdf)

Et la suite

Le programme Iter tient de la prophétie autoréalisatrice. Les physiciens des plasmas ont fait miroiter aux dirigeants politiques la perspective d’une énergie massivement disponible, décarbonée, sans déchets radioactifs, ne nécessitant que peu de combustible etc. Tout ceci est faux. 
Néanmoins, une filière de fusion nucléaire se met en place, avec la promesse de fournir de l’énergie décarbonée dans quelques décennies. 
Sans aucune garantie de succès.